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Présentation

Ce blog présente mon voyage à vélo d'avril 2010 à avril 2011. Au départ projet de tour du monde sur 2 ans, par l'Asie et les 2 Amériques, il s'est finalement arrêté en Asie. C'est un voyage en solitaire, sur un vélo couché (Pioneer), que j'ai tenté de faire vivre a travers ce blog.
Bonne lecture.

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Europe

Asie

 

 

27 août 2010 5 27 /08 /août /2010 08:05
JOUR DATE






Moyenne Ville Nuit Vélo
mardi 10/08/2010 J 106 82 km 5 h 26 15,09 Akhaltsikhe Camping sauvage
mercredi 11/08/2010 J 107 76 km 6 h 27 11,78 Akhalkalaki Camping sauvage Hernies sur le pneu avant
jeudi 12/08/2010 J 108 94 km 6 h 53 13,66
Camping sauvage
vendredi 13/08/2010 J 109 93 km 5 h 22 17,33
Camping sauvage

 

 

J'arrive a la frontière bulgare a 8h, mais elle n'ouvre qu'a 9, donc j'en profite pour tailler un peu dans ma barbe qui commence a être conséquente.

Les premiers kilomètres après la frontière sont chaotiques. A peine arrivé en territoire bulgare, voici celui-ci qui empoche le trophée de la plus mauvaise route du voyage ! Mais heureusement, la situation s'améliore rapidement. Je passe dans une ville ou je dois faire 3 banques pour trouver du liquide dans les machines. Bienvenu en ex-URSS ! ;) Je déguste quelques raviolis au herbes, plat courant mais pas excellent.

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Quelques metres apres la frontiere

A la sortie de la ville, je tombe sur Sylvain et Alexandre, français et suisse, roots et barbus, qui s'apprêtent a retourner une seconde fois en Turquie pour aller vers l'Iran, après un petit tour en Géorgie qui leur a beaucoup plut, donc ça s'annonce bien pour moi. Ça me fait plaisir de croiser a nouveaux des voyageurs a vélo. Les premiers depuis Istanbul !

Je roule tout l'après-midi en remontant une rivière et m'arrête avant de la quitter pour profiter d'un bon bain. Le soir venu, je m'apprête a sortir le réchaud quand 4 géorgiens débarquent pour aller se baigner puis m'inviter a partager leur repas (enfin chez moi on appelle ça un apéro...). Pain, fromage, tomates et concombres, sans oublier le principale : la bouteille de vodka (en faite la chachaque font elles-mêmes la plupart des familles) et une bouteille de limonade verte pour se rincer la bouche. Manque de bol, j'aime pas la limonade ! Bref, on passe un moment très sympa a manger et boire. Il faut savoir que la boisson est extrêmement codifiée. Il y a un tamada, qui est le seul a pouvoir porter un toast et on ne boit que lorsqu'il le fait. Heureusement, la principale qualité d'un tamada, c'est d'avoir souvent soif ! On s'enfile donc la bouteille en une petite heure a grand coup de toasts « pour tous les Saints » (2 fois), « pour les morts », « pour la santé », « pour le peuple géorgien et son hospitalité » (celui-la est de moi, car en tant qu'invite d'honneur, je peux demander a porter un toast), « pour la France et l'amitié » (la réponse), j'en oublie. Et le dernier est porté a ma santé. Le tamada aurait bien voulu me ramener chez lui, car avoir un invite semble être un des grand plaisir de ce peuple, mais la tente et les affaires sont toutes dépliées et hors de question que je replie tout et que je roule a cette heure la avec un petit coup dans le nez (quand même) donc je suis obligé de refuser ses invitations (une trentaine de fois). En tous cas, c'est dignement feter mon arrivée dans ce nouveau pays !

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Le tamada, c'est celui qu'est en slip, mais je suppose que vous aviez deviné...

 

Au petit matin, je regonfle mes pneu et commence a rouler. Une sensation de tôle ondulée alors que la route est plate... Ça ne peut signifier qu'une chose : une hernie (en gros une bosse) sur un pneu. Mon pneu avant, un beau marathon XR de 1,6 pouces avec lequel je suis parti de chez moi, et que je contait bien amener a 20 000 km a décidé de me lâcher. Je mets ça sur le compte de l'inadéquation entre des jantes très larges et la largeur du pneu, un peu juste (a l'arrière, la pression avait fait exploser le pneu), ainsi que sur le goudron fondu des routes de Turquie qui collait entre les rainures et a du fragiliser la gomme... Bref, je dégonfle le pneu avant et roule « sur des œufs » mais ça semble tenir.

Je longe une rivière encaissée toute la matinée, des dizaines de sources jaillissent des versants et coulent vers la rivière, avec ou sans cascades. C'est vraiment magique.

 

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J'arrive finalement a Akhalkalaki, ou je peux acheter a manger et surtout un beau pneu russe fabriqué au Srilanka. Ce sera mieux que rien en cas d'explosion. Depuis la Slovaquie, je n'ai plus de pneu de rechange dans mes bagages. J'ai trouvé des Schwalbe a Istanbul (quartier en face de la gare, sous la poste centrale. Il y a 4 ou 5 magasin de vélo mais le meilleur est sans doute « Pédale sportive »... Ça s'invente pas !), mais pas le modèle que je voulais, car il ne se fabrique plus, donc j'ai laisse tomber en me disant : « On verra bien ! ».

La journée suivant est rude pour les nerfs : je fais 94 km dont 75 de route en travaux, avant bitumage, autant dire que je roule sur un mélange de terre, de gravier et de cailloux, avec du vent et des camions. Le pays semble refaire toutes ses routes et, s'il est plutôt efficace pour le terrassement, il semble attendre qu'il pleuvent du goudron pour finir le boulot...

 

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Enfin, les montagnes sont superbes. Le soir, je trouve un petit coin de paradis en contre-bas de la route. Un torrent de montagne forme une piscine naturel au bord d'une plage de galet. Le tout couvert d'immondice de toutes sortes laisser par tous les pique-niques des locaux. Je commence a être habitué a cette pollution visuelle omniprésente depuis la sortie de l'Europe de l'ouest, mais ça fait quand même mal au cœur dans un endroit aussi charmant. Un homme et 2 femmes profitent avec moi de cet endroit pour se baigner et déguster pain, pastèque et bière. Je suis bien sur convier a partager ça avec eux. Mais pas de cérémonial ce soir-la, car, comme me l'a appris le Lonely Planet, on ne trinque pas a la bière en Géorgie, seulement avec du vin ou de la vodka.

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Je repars au petit matin. Profite de mes dernières routes de montagne et redescend vers la plaine. Une fois sur l'axe principal, je profite du faux plat pour filer a 40 km/h vers mon déjeuner. Les mêmes raviolis que le premier jour. Pas de bol. Puis J'arrive finalement a la frontière azéri, avec 2 jours d'avance sur la fin de validité de mon visa.

Le policier géorgien responsable des sorties me fout la trouille en me disant qu'il y a un problème avec mon visa azéri. Il n'est plus valide que 2 jours donc il faut que j'ai quittée le territoire dans 2 jours. Je lui explique en prenant des pincettes que non, c'est pas comme ça que ça fonctionne un visa. Il y a la durée de validité, c'est a dire le temps pendant lequel vous pouvez vous présenter a la frontière et le temps de durée, c'est a dire le nombre de jours ou vous pouvez rester dans le pays a partir de la date ou vous y entrez. Il appelle son chef, qui semble plus intéressé par le vélo que par un problème qui, de toutes façons, regardent plus les autorités azéries. Il me laisse donc passer tout en me disant que si je me fais refouler, il me faut un tampon pour repasser la frontière dans l'autre sens...

J'arrive donc un peu anxieux aux postes azeris (qui feraient passer un check-point israélien pour l'entrée d'un parc touristique...) mais la, pas de soucis, on me laisse entrer. Soulagé, je me lance a l'assaut de ce nouveau pays.

 

 

La Géorgie m'a donné le sentiment de d'un pays rongé par la rouille, ou tout est vieux et rafistolé. Les stigmates de l'ère soviétiques sont partout sous forme de bâtiments abandonnées (comme en Roumanie), de lignes de chemin de fer désaffectées et pillées de leurs câbles, de gros monument a la gloire de la guerre « 41-45 » (bah oui, on a pas tous les mêmes dates !). Reste que j'ai éviter la capitale et les grandes villes en générale pour m'enfoncer dans les profondeurs de la campagne et de la montagne, donc forcement ça influence ma vision de choses. Mais les paysages n'en sont pas moins splendides et les gens terriblement accueillants, avec la curiosité des turcs en moins, ce qui m'a laisser un peu de répit. J'aurai aimé prendre plus de temps et surtout aller voir les montagnes du grand Caucase, au nord mais se sera pour une autre fois !

 

Avant de sortir du pays, j'arrive a prendre une photo d'un cimetière. Les tombes noires offrent souvent un portrait fantomatique du défunt. Très impressionnant !

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