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Présentation

Ce blog présente mon voyage à vélo d'avril 2010 à avril 2011. Au départ projet de tour du monde sur 2 ans, par l'Asie et les 2 Amériques, il s'est finalement arrêté en Asie. C'est un voyage en solitaire, sur un vélo couché (Pioneer), que j'ai tenté de faire vivre a travers ce blog.
Bonne lecture.

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Europe

Asie

 

 

24 août 2010 2 24 /08 /août /2010 07:51



Je situe mon arrivée en Cappadoce le jour ou j'y atteins la vallée d'Ilhara. Une véritable oasis de verdure et de fraicheur dans une faille de 15 km de long creusée profondément dans un plateau. Après avoir pose mon vélo dans un restaurant qui accepte les campeurs, je part donc explorer la dizaine d'églises troglodytes installées par les premiers chrétiens entre les IVe et XIe siècles, a l'abri des regards indiscrets. Les fresques ont été abimées par le temps et surtout dégradées par les graffitis et les vandales, mais voir ses scènes d'évangiles et ces animaux mythologiques peints il y a 1000 ans, ça reste quelque chose.

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La vallee vue du plateau

 

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Le lendemain sera surtout consacré a la route qui me sépare du cœur de la Cappadoce et marqué par l'ascension de 2 cols sympathiques. Un sale gosse, pour impressionner ses camarades, me lance une grosse pierre qui heureusement ne me touche pas. M'étant trompé de route (c'est plutôt la route qui m'a trompé, je n'ai pas encore compris comment, car je suis sur d'avoir pris la bonne direction !), je fini la journée dans un endroit bien moche mais qui se révèle a la nuit tombée assez poétique avec les lumières du village sur l'horizon, les étoiles et surtout une gigantesque moissonneuse-batteuse œuvrant en pleine nuit a la lumière de ses phares, puissants et nombreux. Une vrai « rencontre du troisième type » !

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Les paysages redeviennent superbes le jour suivant avec la visite de la vallée de Soganli, des beaux plateaux, puis Urup et finalement Goreme, joyau parmi les joyaux. Ces roches blanches, grises ou roses, tout en courbes et en ondulations. Ces petites niches creusées par l'homme. Ces cheminées de fée. Je crapahute un peu en vélo, un peu a pied, et me pose discrètement au cœur d'une des vallées.

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Au matin, j'ai le droit a un réveil de bonne heure par des bruits de chalumeaux... Je mets un moment a comprendre que ce sont les montgolfière, qui décollent avant le levée du soleil. Moment magique, que j'apprécie en compagnie d'un chacal qui passe devant moi tranquillement.

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Ce n'est qu'une fois le velo charge et prêt a partir que je me rend compte que j'ai creve a l'arriere. Apres plus de 6000 km sans crevaison, je vais pas pleurer ! D'autant que j'ai un peu fait le foufou hors des sentiers l'availle et qu'une bonne partie de ce qui pousse en Turquie semble avoir des epines... En realite, je me taperai plus de 5 reparations ce jour-la, avec souvent plusieurs rustines a coller a chaque fois ! Je me ballade dans les environ, faisant le tour des vallees a voir, puis file vers Kaiseri ou un bus doit me permettre de gagner 15 jours de voyages (car il me reste seulement16 jours pour arriver a la frontiere azerie).

Ce soir la, cherchant en pleine campagne un coin plat et sans trop d'épine pour la nuit, une femme m'interpelle d'un balcon par un « Bonjour » bien francais ! Il s'agit d'un couple ayant vecu en france 30 ans et etant maintenant revenu dans leur region d'origine. Je passe une excellente soiree en leur compagne et dors dans la maison.

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Bye bye, Cappadoce !



La lendemain, je rejoins Kaiseri ou je passerai l'apresmidi a attendre mon car en squantant internet et en reparant a nouveau plusieurs fois mes chambres a aire. Ayant epuise mon stock de rustine en 2 jours, j'en trouve de nouvelles avec un emballage dignes des plus grands poetes du marketing russe des annee 50 :

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Le bus est correct, mais difficile de dormir car ça secoue pas mal. On me lâche a 4h30 du matin au bord de la gare routière d'Erzurum. J'aurais pu aller a Kars, encore plus près de la frontière géorgienne, mais les montagnes entre les deux ont l'air vraiment chouette. Après avoir remonter les parties du vélo enlevées pour le transport, je mange un morceau sur un banc, tout en étant ausculté par un groupe de turcs. Je leur explique le voyage et le vélo avec les quelques mots de turc que je maitrise maintenant, a force, mais j'ai surtout envie d'être pénard... Pour vous faire comprendre a quoi ça peut ressembler, dites vous que l'un d'eux, ayant vu que mes pédales étaient particulières, n'hésite pas a prendre mon pied pour le soulever et regarder en dessous les cales métalliques... Alors que je mangeais, jambes croisées sur mon banc...

Plus on s'éloigne de chez soi, plus se font grandes les différences dans ce que l'on considère comme correct ou non dans les rapports entre les gens. L'intimité est une des lignes qui bouge le plus. Si seul la tente arrêtait les turcs, en général, ça ne sera plus le cas en Azerbaïdjan, ou par contre on m'a toujours laissé manger tranquille une fois mon plat servi. Le voyageur doit acquérir une grande souplesse dans ses manières et surtout dans l'acceptation des manières des autres a son égard, au risque d'avoir le sentiment désagréable de voyager parmi les « rustres » et les « barbares »... Sans tomber dans l'excès inverse et se laisser voler ou marcher sur les pieds non plus.

Sur ce, voici pour la Cappadoce. C'était rapide mais intense et j'ai fait le plein de paysages lunaires. Mais ce qui m'attend après Erzurum est pas mal non plus.

 

 

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Pour ce qui est des nouvelles fraiche. Mon visa chinois ne peut être fait a Bakou et le kazakh sera prêt dans l'après-midi; ce qui est un mauvais timing car le bateau part ce midi... Le prochain sera dans 2 jours si j'ai de la chance, dans une semaine si j'ai pas de chance, a 20 $ la nuit ! Mais bon, il me reste beaucoup a vous écrire alors dans un sens ça tombe bien pour vous !



Bises et a plus.



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23 août 2010 1 23 /08 /août /2010 12:25

 



Je repars donc d'Istanbul avec Rahel pour compagne de voyage. Le départ, comme c'est souvent le cas, est un peu ratée car nous n'avons pas pris de billet a l'avance pour le bateau qui doit nous faire traverser le Bosphore et lorsque nous arrivons, les 3 prochains trajets sont complets... La traversée se fait donc en milieu d'après-midi seulement et le temps de faire quelques courses une fois de l'autre cote, nous roulons a peine plus d'une heure sur une voie rapide en bouchon... Ce qui nous permets de dépasser voitures et camions alors que la route monte pas mal ! Ce premier bivouac sera très sympa, avec une belle vue sur la descente qui nous attend le lendemain.

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Rahel et moi avons chacun nos habitudes de voyage et, pour le meilleur et pour le pire, nous allons nous nourrir des différences de l'autre pendant une semaine. Grâce a elle, j'apprends par exemple que ce n'est pas la fin du monde si je ne suis pas couché en même temps que le soleil (notamment parce que cela permet d'observer le ciel étoilé) et qu'un feu c'est bien sympa le soir pour cuisiner et discuter autour.



Le jour suivant sera bien rempli. Pour avoir fait tomber mon compteur au départ le matin, je dois retourner un peu sur mes pas. Puis nous pic-niquons au bord d'un lac, un peu écrasés par la chaleur mais sans oser se baigner étant donnée la couleur de l'eau. Vient ensuite une petite visite d'Iznic, célèbre pour ses céramiques et ou on nous offre le thé. Nous repartons donc seulement en milieu d'après-midi de la ville pour un col qui promets d'être sévère.

On avance, on avance mais toujours pas de montée... Cela signifie qu'elle va être abrupte. Et ce n'est pas peu de le dire ! Une fois l'ascension commencée, les lacets s'enchainent plus fous les uns que les autres a tel point que les voitures et camions les passent le plus souvent au ralenti. Nous ralentissons nous aussi notre allure au minimum (5 km/h en ce qui me concerne, en dessous je perds ma stabilité). Un mauvais mouvement me fait forcer sur les pédales plus que de raison et j'arrache littéralement un maillon de la chaine (au passage, pour les cyclistes, l'attache rapide a tenue, elle !). Je m'arrête donc pour réparer. J'en profite d'ailleurs pour professer le conseil suivant au voyageurs a vélo qui me liraient : toujours avoir quelques maillons de rechange dans les sacoches (une douzaine n'est pas excessif pour un long voyage!). Puis nous repartons mais je me rend vite compte que je n'ai pas remonté la chaine avec un chemin correct (je ne suis pas encore habitué a la roulette guide-chaine installée a Istanbul). Donc nouveaux arrêts pour remettre ça correctement. Puis se sont les attaches des tubes de chaine qui, sans doute plus sollicitées dans la montée, lâchent les uns après les autres. Je bricole des solutions qui ne fonctionnent pas toujours. Rahel est loin car, pensant que tout allait bien, elle m'a distancé. Je suis noir de cambouis et le sommet n'apparait toujours pas. Je vois un paysan arrêté sur le cote de la route avec une remorque. Pensant qu'il va me proposer de me monter la-haut, je m'apprête a refuser fièrement et un peu stupidement, mais non, il me regarde juste passer (il laissait probablement refroidir son moteur). Je laisse moi même de temps a autre reposer mes jambes une minute avant de repartir.

J'arrive finalement au sommet a 20h passées, pour le couché du soleil. Je suis épuisé et content. Affamée aussi. Rahel m'a gentillement attendu en haut en se faisant offrir plein de truc par une famille de locaux venu passer un moment sur ce point du vue (superbe, avec le lac et les montagnes). Les déchets éparpillés partout (bouteilles en plastique, papiers d'emballages et lingettes pour la plupart) témoignent d'ailleurs de la fréquentation du lieu... Le temps de faire le plein d'eau a une source, nous posons nos tentes et je laisse Rahel faire du feu et cuisiner un bon diner, la ou si j'avais été seul, j'aurais avalé du pain et me serai effondré dans mon duvet sans attendre.

 

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Les jours suivants aussi seront riches en ascensions et donc en paysages. En 2 ou 3 jours, nous passons du niveau de la mer aux 1000m qui prévalent généralement en Anatolie centrale. Ca monte et, forcement, ça descend aussi. On se paye même le luxe de doubler des camions a 70 km/h sur la 4 voies. Je me paye aussi ma première sortie de route. A 50 km/h dans les lacets, je vois de loin une voiture arriver en face, mais un nid de poule m'empêche de faire une belle courbe donc je commence a freiner mais l'arrière dérape légèrement alors je file dans les cailloux en réduisant ma vitesse. Heureusement, ça n'a pas abimée les pneus. Je vous rassure, c'était du coté montagne, pas du coté ravin.

Nous passons aussi tous les deux quelques temps en atelier de mécanique. Je refixe et renforce mes tubes de chaine (qui n'ont plus bougée jusqu'à aujourd'hui). Rahel règle ses vitesses.

Finalement, on redescend de notre montagne après en avoir pris plein la vue et on file dans une plaine plus aride mais qui ne manque néanmoins pas pas de charme. On s'offre même un lac artificiel pour nous tous seuls, le soir venu.

La plaine nous a probablement offert toute la palette de jaunes et de bruns qui existent dans la nature. Quittant cette semi-aridité quelques heures, nous longeons un petit ruisseau coincé entre deux versants pour finalement déboucher, ébahis, devant une vaste plaine aux reliefs évoquant les érosions de Cappadoce. Après avoir rempli nos yeux de ce spectacle, nous filons vers le prochain village avec le projet d'une pause glace. Arrivés devant un magasin, on nous fait assoir a une table, sous la tonnelle adjacente, et nous amène a boire et a manger. Un vrai repas sortant du frigo et offert sans plus de cérémonie par les gens vivant la.

Un panneau touristique marqué « METROPOLIS » a attiré l'attention de Rahel qui m'entraine vers une cite troglodyte au bon goût de Cappadoce et nous offre une place de bivouac idyllique pour le soir. Je m'endors en pensant aux hommes qui vivaient au même endroit il y a 2000 ans...

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Cimetiere

A partir du lendemain, la route se fait moins sympa. Une grosse 4 voies longent des montagnes qui, pour être superbes, ne suffisent pas a faire oublier la monotonie de cette route plate et droite et bien sur le trafic qu'elle accueille. Sans doute est-ce liée, c'est aussi a partir de ce jour que l'entente que nous formions Rahel et moi commence a s'émietter. Il devient pesant pour chacun de nous de constamment demander l'avis de l'autre pour tel choix de route ou tel pause. Le bivouac du soir est trouvé a la nuit tombée dans un endroit moche comme tout, et au matin, nous repartirons séparément, heureux d'avoir partager cette semaine mais contents de retrouver notre liberté de solitaires.

 

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J'avais pour projet de tracer tout droit vers la Cappadoce mais des travaux rendent la route encore plus insupportable et je m'éclipse a la premier occasion sur des toutes petites routes. Je plonge sans le savoir dans le trou paumé de la région. Les gens sur la route m'arrêtent et me mettent en garde : « Ou vas-tu ? Pourquoi ? Il n'y a rien la-bas. La route n'est pas bonne, le goudron fond au soleil. Il n'y a rien pour un touriste la-bas. » etc... En plus des habituelles menaces des chiens et des serpents. Pas découragé, je m'enfonce dans cette arrière pays pour être finalement récompensé par la découverte de petits villages semi-abandonnées bâtis plus en pierre et en terre qu'en parpaings et en taule, et surtout par une des plus belle vue de tout le pays :

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Le lendemain, le paysage redevient plat, a l'approche du gigantesque lac salé « Tuz Golu ». Je m'arrête dans un cyber, pour vous donner des nouvelles. Mon vélo est attaché juste devant, a 20 cm de la porte et je jette un œil de temps a autre mais ce ne sera pas suffisant. Un bruit de casse m'alerte et quand j'arrive, je trouve 3 jeunes de 16 a 20 ans hilares et un morceau de béquille gentillement posé sur le siège, le vélo reposant sur le mur. Je me mets en colère, gueule, saisi le plus vieux d'entre eux, réclamant une explication. Tout cela ne suffira pas a l'empêcher de rire. J'obtiens de lui, par une traductrice improvisée plus hautaine que compatissante, qu'un jeune garçon s'est assis sur le vélo pour l'essayer et est parti en courant quand la béquille a céder. Voyant que je parle a des adolescents pas finis, je ramasse mes affaires, payent et pars sans décharger ma colère comme j'aurai voulu, et a quoi bon de toute façon...

Je tente une réparation dans un magasin de vélo, mais elle casse immédiatement, puis paye pour une béquille local qui ressemble a un jouet en fer blanc et tord tout aussi vite. Finalement, je mange un morceau et quitte cette ville maudite.

La route qui m'attend aurait pu être belle, parente des salars d'Amérique du sud, mais non, c'est une lande asséchée et déserte balayée par un vent (de face, forcement) sur des distances importantes. J'obtiens un peu de répit en allant demander de l'eau a une famille adorable, dans une maison isolée, et en discutant avec deux ado turcs et suisses venus passer un mois de « vacances » au bled. Je me cache du vent et de la route, le soir, derrière un groupe de maisons abandonnées.



Le lendemain, je tente une nouvelle réparation, chez un mécanicien moto cette fois, bien plus équipé et plus habile. Il me soude un tube a la partie restante de la béquille et me récupère même le morceau de vis casser dans son pas. Heureux comme tout, je repars en me répétant : « Tu es en Turquie, chaque problème a sa solution ! ». Le temps de manger un morceau et d'aller pisser et « Crac »... je retrouve mon vélo a nouveau sans béquille et dans les mains d'un jeune adolescent pas pressé de s'excuser. Devant mes reproches, il m'entraine dans l'atelier d'un ami a lui, pas beaucoup plus vieux, qui tente une nouvelle réparation, mais sans succès. La béquille restante est trouée, tordue et il n'y a plus grand chose a espérer... Je repars donc encore une fois avec les nerfs et en me répétant : « Tu es en Turquie, chaque problème a sa solution ! Et chaque solution a son enfant pour la foutre par terre ! ».

 

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Mon super mecano


Je roule pour oublier. Les jeunes turcs sont aussi irresponsables et stupides que les adultes sont serviables et prévenants. Mais les uns comme les autres sont plus curieux que des chats et a chaque arrêt, j'ai une foule d'hommes et d'enfants autour du vélo et de moi, jouant avec les manettes de vitesses ou déréglant le rétro, touchant a tout comme pour vérifier que le vélo existe bien... Au bout d'un moment, tout ce qui n'est pas solidement fixé part ou casse.

La béquille en moins, chaque arrêt ou je dois me lever est problématique. Cela m'oblige a trouver a chaque fois un poteau ou un arbre (chose bien trop rare sur les routes de Turquie) ou a laisser le vélo parterre, ce qui abime les sacoches et en limite l'accès. Mais c'est surtout chaque matin et chaque soir, lorsqu'il faut charger ou décharger le vélo que c'est le plus pénible. Je tord ou casse même quelques pièces les premiers jours a force de faire tomber le vélo...

Encore une journée et j'atteins enfin la Cappadoce tant attendu. Une nouvelle période commence.


PS : les videos du message sur la Bulgarie sont disponibles (ICI)


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11 août 2010 3 11 /08 /août /2010 08:45

 

Rectificatif : le message n'est pas passé depuis la Géorgie donc je le remets tel quel depuis l'Azerbaïdjan... Je suis a Baku, en attente de visa donc je vous mettrai la suite dans les jours a venir.

 

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Salut a tous.

La Turquie, c'est fini. Je suis en Géorgie depuis 24H et on m'a déjà fait trinquer a la vodka. Le pays a l'air sympa, mais il me reste 4 jours pour arriver a la frontière azéri donc je ne vais pas trainer. Les montagnes sont superbes.

A part une petite indigestion il y a une semaine et un pneu qui montre des signes de faiblesses, tout va bien.

Je vous raconterai tout ça d'Azerbaïdjan.

Bises a tous

Remy

 

 

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Je reprends, a l'arrivée en Turquie. Je sens tout de suite que j'ai changé de pays. Les mosquées ont remplacé les églises. Le chant du muezzin, les cloches de la messe. Les odeurs de goudron fondu, d'épices et de figuiers me prouvent que je suis arrivé dans un pays du Sud ! Je fête d'ailleurs ça en m'offrant un délicieux köfte (boulette de viande aromatisée) dans un bouge aussi bruyant que sympathique.

 

Je commence aussi a profiter de l'hospitalité proverbiale des Turcs. On m'offre des thés, un abris, un loukoum. Les gens s'intéresse au vélo et au voyage.

 

Un rapide calcul me montre que je risque d'arriver vendredi soir a Istanbul. C'est pas génial pour faire des visa donc je décide de trainer un peu pour arriver dimanche soir. Mais la pluie me pousse a changer mes plans. L'entrée a vélo dans une mégalopole comme Istanbul est un sacré morceau de bravoure. J'ai pourtant bien pris soin de contourner l'agglomération par le nord-ouest, mais faute d'une carte plus précise, je me retrouve sur une autoroute en travaux, avec pour seule compagnie des dizaines et des dizaines de camions-benne occupés a faire des allers et retour pour déplacer une montagne... Puis, petit a petit, l'autoroute se remplit de trafic et je me retrouve a rouler sur une bande d'arrêt d'urgence, ce qui ne semble choquer personne (pas même la police du trafic). D'ailleurs, je croise d'autres véhicules lents, comme des tracteurs, ou des vendeurs a la sauvette...

 

Après avoir naviguer un peu au hasard parmi les ronds- points et les travaux, j'arrive enfin au Graal tant attendu : un abris bus avec une carte du réseau ! Je ne suis pas pour autant tiré d'affaire car il me reste la ville a traverser du nord au sud pour arriver au quartier historique, repaires des hôtels bons marché. Je me perds plusieurs fois, traverse des quartiers a 70 km\h sur le périf intérieur, manque de partir en arrière dans une cote d'un dénivelé totalement fou, traverse le quartier du bazar (en poussant le vélo car c'est comme tenter de rouler dans une manif)). Mais j'atteins finalement la gare, ou je vais pouvoir récupérer une carte de la ville. Après avoir écourter les avances d'un rabatteur pour hôtel, je tombe sur une jeune fille avec vélo et sacoche. On se rend compte dès les premiers mots qu'on parle tous les deux français. Rahel est suisse et vient d'arriver elle aussi. Deux de ses amis, venus aussi a vélo, sont la depuis hier et m'indiquent leur super hôtel.

 

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Ainsi commence un nouveau chapitre du voyage : Istanbul.

 

J'ai arrêter de pédaler pendant 6 jours mais qu'est-ce que j'ai marché ! A en avoir des courbatures terribles et des douleurs un peu inquiétantes au genou... Mais il y a tellement de choses a faire et a voir.

La mission visa pour commencer, a été assez simple... une fois trouvée l'ambassade ! Ça m'a pris presque la journée pour trouver 2 fausses adresses puis (quand même) la bonne... Rendez-vous 4 jours plus tard pour lâcher 60 euros et recevoir un magnifique visa. La premier du voyage ! Mais, comme je vous l'ai déjà raconté, j'ai fait l'erreur (de débutant) de ne pas considérer le nombre de jours que j'allais mettre pour me rendre a la frontière... Le visa est valable 30 jours, ce qui fait un peu court pour 3000 km... Ce délais imprévu, ajouté au fait que Rahel, une voyageuse a vélo repart vers la Cappadoce, me pousse a écourter mon séjour a Istanbul, ou j'aurais facilement pu rester 1 mois tant la ville m'a plu.

 

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Tant de belles choses, d'ambiances et de quartiers variés. De vie ! Les mosquées rivalisent de raffinement. La faïence est partout. L'histoire aussi pour tout dire. Ville a cheval entre 2 continents, Istanbul a subit de multiple influences qui ont fait sa richesse exceptionnelle. Un exemple : cette obélisque immense qu'un sultan en visite en Égypte a décidée de ramener dans ses bagages et qui orne toujours la même place depuis le Ve siecle (!)

 

 

 

Et que dire de l'auberge ? Je vous en ai déjà parlé aussi. Des gens de partout qui ont en commun le goût du voyage a petit budget. Les bouffes communes improvisées tard le soir. Les blagues sur les petits défauts propres a chaque nationalités. Un jour je lance un « demain le musée d'art moderne est gratuit ». Nous serons 5 a visiter ce lieu (superbe d'ailleurs). Bref, une auberge au sens plein du terme.

 

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Je repars donc samedi 17 juillet, avec une compagne de voyage. De quoi changer un peu mes habitudes.

 

 

 

Voila pour cette fois. Des photos sont en ligne dans l'album « Turquie ».

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29 juillet 2010 4 29 /07 /juillet /2010 07:17

Bonjour a tous

 

Désolé pur le manque de mise a jour mais j'ai rarement accès a mon blog depuis la Turquie. Je me rattraperai des que possible.

 

Pour résumer depuis Istanbul, j'ai roulé une semaine avec Rahel, la voyageuse suisse rencontrée la bas. C'était sympa mais on a repris notre indépendance avec tous les deux beaucoup de plaisir (j'imagine).

 

Je suis arrive en Cappadoce hier. Tout va bien, a part qu'un sale gosse s'est assis sur mon vélo (pendant que j'étais en train d'écrire dans un cyber justement!) et a cassé la béquille ce qui rend mon quotidien plus compliqué (a chaque arrêt!) mais ne m'empêche pas de rouler...

 

Voila.

 

Je vous embrasse et a bientôt !

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16 juillet 2010 5 16 /07 /juillet /2010 13:22

 

Arrivé en Bulgarie, je commence par me perdre dans les champs. Ça me fait tellement rire que je vous en fais une petite vidéo... Visible ICI.

 

J'ai l'air bien sur la vidéo mais en fait je sortirai des champs 2H plus tard, les chemins de terre m'ayant obligé a un sacré détour ! L'occasion d'un échange sympa avec des villageois a qui je demande mon chemin et de l'eau.

 

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Jeudi 1er juillet 2010 – J66 – 44 km et 3h25 roulées

 

(depuis aujourd'hui j'ai une assurance. Maintenant, je peux avoir un accident !)

 

Après un orage furieux dans la nuit, tout est boueux autour de moi et une fois de retour sur le goudron, je dos décrotter mon vélo pendant une demie heure.

 

J'arrive a Kubrat vers midi. J'y mange, lave du linge et trouve un cyber. Qu'en je m'en fais gentillement sortir vers 17H pour cause de fermeture, il pleut a nouveau a torrent. Une fois le gros de l'orage passé, je roule peu pour me poser vite. Le paysage de colline est agréable a l'œil et aux jambes. Et les bulgares ont l'air très sympathiques.

 

Vendredi 2 juillet 2010 – J67 – 89 km et 5h53 roulées

 

La route monte et descend sous un soleil de plomb, heureusement entrecoupé de nuages de temps a autre. Je fais des rencontres sympa : 2 gamins a vélo a Isperıh, qui m'accompagnent jusque dans un magasin puis a la sortie de la ville; 3 gars de la campagne sur leur charrette, qui me rattrape a une pause pour me taper des clopes et tenter de me vendre un plant de chanvre fraichement arraché du bord de route. Pas très honnête mais pas bien méchant.

 

Le soir, un souris fait irruption dans l'abside de ma tente, puis repart aussitôt en me voyant.

 

 

 

Samedi 3 juillet 2010 – J68 – 108 km et 6h29 roulées

 

Après un rapide nettoyage et huilage du vélo, je prends la route et avale rapidement les km. A midi j'ai fais déjà pas mal de bornes et m'offre un petit restau ou je n'arriverai même pas a finir mon verre de vin (20cl la-bas, mais quand même la honte !). Je me fais des belles montées et des descentes plus belles encore. La fin de journée sera difficile car je grimpe en foret et suite a la pluie une 50aine de moucherons me tournent autour du visage et tentent d'aller voir au fond de mes oreilles, mes narines et mes yeux sans que je ne puısse faire grand chose...

 

 

Dimanche 4 juillet 2010 – J69 – 102 km et 6h23 roulées

 

La même torture (et je pèse mes mots) recommence le matin. Et les montées sont très longues. Je m'épuise mais mange toutes les heures des cochonneries sucrées et tiens bon.

 

Je ne vous en raconte pas plus car je garde le suspense pour une vidéo : ICI.

 

Une fois redescendu de ma montagne, et après un agréable pique-nique a l'ombre, je repars sous le soleil. Crème solaire toute les heures sinon je crame. Ce n'est pas le cas de tout le monde ! Je croise un voyageur a vélo autrichien en caleçon qui m'assure que pour lui c'est la température idéale. Il me donne un tuyau pour rentrer dans Burgas sans passer par la voie rapide. Heureusement car elle a l'air dangereuse et sa route est beaucoup plus sympa (suivre une ancienne voie de chemin de fer et une zone lacustre depuis après l'aéroport jusqu'à la mer, ce qui permets d'arriver directement dans la ville).

 

La ville n'a pas grand chose a m'offrir en ce dimanche aprem alors je la traverse vite et prends le chemin de la cote, cette fois-ci par la voie rapide (pas le choix). Les voitures me doublent raisonnablement dans l'ensemble et la police ne semble pas choquée de me voir la... Je finis dans un coin de camping sauvage assez fréquenter, pile entre la plage et l'autoroute. Mais a part cette dernière, le coin est parfait, et je me baigne enfin dans la mer Noire !

 

 

 

Petite vidéo ICI.

 

Lundi 5 juillet 2010 – J70 – 52 km et 3h31 roulées

 

Je décolle tard, pour me reposer. L'objectif étant de refaire le plein d'eau et de trouver un autre petit coin sympa au bord de l'eau. C'était sans compter sur l'organisation de la cote bulgare, partagée bien inéquitablement (je vous laisse deviner en faveur de qui) entre les énormes complexes balnéaire et des zones protégées totalement inaccessibles (ceci expliquant probablement leur statut)... La route ne longe jamais la mer et mes différentes tentatives pour rejoindre celle-ci sans atterrir au milieu des maisons s'avèrent infructueuses jusqu'à 17H. Je trouve finalement la perle rare, avec déchets dispersés autour d'un feu et méduses dans l'eau mais faut par faire le difficile non plus !

 

 

 

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Pour une fois, vous aurez les déchets sur la photos.

 

Pour ceux que ça intéresse, ce soir-la je finis ma 2e bouteille de gaz (240g de gaz, CV270) après la préparation d'environ 32 repas du soir pour une personne. Mais je suis plutôt économe...

 

Mardi 6 juillet 2010 – J71 – 67 km et 5h18 roulées

 

Je me repose encore le matin, même si 2 demies journées de repos n'en valent pas une. Je quitte finalement la cote pour grimper vers la frontière turque. Les paysages sont agréable, même si ces fichus moucherons me gâchent un peu la vie (j'ai été jusqu'à m'envelopper entièrement la tête dans mon foulard noir, avec les lunettes de soleil, je vous dis pas la touche...). Finalement le mieux semble être de taper dans ses mains devants son visage.

 

Je rencontre 3 montpellierins et un parisien partis de France ou d'Istanbul pour un tour d'Europe de 5 mois. L'ambiance d'une bande de copain fait envie, pas de doute !

 

Les cotes sont longues mais les rares points de vue sont réjouissants. Après un cirque au dernier magasin de Bulgarie, ou, en 3 fois, je ne réussis pas a dépenser toute ma monnaie bulgare, je réattaque une dernière montée (9 km) vers la frontière mais me stoppe avant pour la nuit dans un endroit a la vue royale.

 

Allez voır les photos dans l'album "Bulgarıe"

 

 

Voila

 

Pour faire vite, Je quitte Istanbul demain. C'etaıt géniale mais mon visa azerı est valable 30 jours, ce qui est un peu court pour faire les 3000 km qui me séparent de la frontière... Donc même en prenant un bus au milieu du trajet, il ne faut pas que je traîne. La bonne nouvelle c'est que je repars avec Rahel, une voyageuse suisse qui va également vers la Cappadoce. On verra si cette équipée improvisée tient jusque la-bas, mais en tout cas c'est sympa de ne pas repartir seul.

 

Je vous raconterai Istanbul une autre fois car j'ai rendez-vous avec un couple d'anglais croisés sur la route en venant.

 

En tous cas, si vous cherchez un hôtel cheap a Istanbul : Mavy guest house, quartier Sultanamet, est un bon rendez-vous de baroudeurs de tous horizons. Je recommande le dortoir sur le toit. Idéal si on veut rencontrer des gens !

 

Je vous embrasse.

 

Et pardonnez moi si les prochains messages se font rares, je vais devoir bien pédaler ces prochaines semaines

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14 juillet 2010 3 14 /07 /juillet /2010 09:30

 

Salut a tous

 

Désolé pour l'interruption du feuilleton mais Istanbul est une ville exigeante ! Bref, voici la suite de la Roumanie.

 

 

Samedi 26 juin 2010 – J61 – 116 km (RECORD!)et 7h10 roulées

 

Je démarre de bonne heure a cause du soleil sur la tente. La plaine n'est pas encore tout a fait plate et je navigue dans un paysage ondulant, surplombant parfois le Danube.

 

Une petite vidéo ICI 

Les petits vrillages s'enchaînent et se ressemblent un peu tous. Je suis souvent salué, plus ou moins bruyamment. Finalement je roule longtemps, avec un petit vent dans le dos (si, si, ça existe !).

 

 

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Dimanche 27 juin 2010 – J62 – 100 km et 6h07 roulées

 

Les ondulations du paysages se font plus rares et les villages plus nombreux, étant le plus souvent constitués d'une seule rue goudronnée, dans le sens de la route. Je finis par avoir l'impression de traverser non pas la campagne roumaine mais LE village roumain... A la longue, c'est fatiguant d'être au centre des regards et il est difficile de trouver un endroit sympa a l'écart pour s'arrêter. Alors je roule en saluant, comme une miss de carnaval sur son char... Et des que je suis a nouveau seul je chante du Brassens pour faire passer la monotonie du paysage.

 

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Lundi 28 juin 2010 – J63 – 103 km et 6h19 roulées

 

Aujourd'hui je traverse de plus grandes villes. Pas forcement plus sympas mais qui me donne l'occasion de manger du chaud a midi et de faire le plein de chocolat dans un supermarché. En m'arrêtant dans un parc, a Tournu Maguilere, je deviens le centre d'un groupe d'enfants, avec ou sans vélo, qui discutent longtemps au sujet de ma drôle de machine. Je parle (très difficilement) un peu espagnol avec certains d'entre eux. Les Roumains voyagent beaucoup et une bonne partie des hommes que j'ai rencontrées ont déjà été travailler en Italie, en Espagne ou en France...

Une fois le plein d'eau fais a une fontaine (trouvée grâce aux enfants), je repars pour finalement croiser Kilian et Chantal, 2 suisses de Fribourg partis pour 6 mois en Europe. Ils en étaient a la moitié.

 

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Je peine toujours a trouver un coin a l'écart de ces villages en enfilade et finis par repérer un pâturage buissonnant derrière les maisons d'un minuscule bourg agricole. Je demande la permission de camper a un vieux du coin (en mime) qui me montre un endroit sans épineux et avec un peu d'ombre. Il me raconte un peu sa vie (façon de parler car je ne comprends pas un mot) mais l'échange est néanmoins très agréable. Il repasse une fois la tente monter pour m'apporter un concombre, une demie douzaine de tomate et un bloc de fromage frais. Je vous laisse imaginer le festin que j'en ai fais le soir même. C'était vraiment une belle rencontre.

 

Mardi 29 juin 2010 – J64 – 59 km et 4h38 roulées

 

Bon, je viens de rouler 529 km en 5 jours et même si ça ne tire pas trop sur les jambes, je préfère m'obliger au repos pour ménager mes genoux. Je pédale le plus mollement possible mais finalement assez longtemps, pour trouver de l'eau puis un coin ou me poser.

 

Je rencontre Jack, un tchèque hirsute parti d'Istanbul il y a 9 jours avec sa … trottinette de voyage ! Sacoches a l'avant et remorque a l'arrière. On discute un tout petit peu et chacun reprends sa route. Avec Jack, pas de photos, pas d'échange de mail. Deux ou trois infos sur la route qui suit pour chacun et bon voyage ! C'est bien aussi.

 

Je finis par me dégotter un arbre et un espace vierge de culture au milieu des champs. Le soir, je ramasse un peu de foin avec une famille roumaine. On rigole bien.

 

Mercredi 30 juin 2010 – J65 – 87 km et 6h02 roulées

 

J'en ai un peu marre de la Roumanie. Je vous ai raconté les rencontres sympas, voici les nulles. Quelques insultes par des gosses fiers de parler une autre langue, un type qui répond a mon innocent salut de la main par un « Heil Hitler » du plus bon goût ; un gamin qui, jouant a me courir après et voyant qu'il se fait distancer, tente de me cracher dessus ; un autre qui, tapant dans ma main sur mon passage, tente de me retenir... Et bien sur toutes les sollicitations plus ou moins autoritaires pour m'arrêter et venir boire un coup... Bref, s'il y a des gens aussi gentils qu'ailleurs dans la Roumanie profonde, il y a aussi des gens sans gène, lourds et intrusifs.

 

Bref, ça plus le manque de paysages et de coins agréables pour les pauses ou le soir, ces derniers jours en tout cas, me pousse a passer en Bulgarie plus tôt que prévu. Après un peu de route (pardon, de villages), je passe un peu de temps a Guiorgui pour dépenser ma monnaie roumaine. Restau et, comme certains n'ont pas manqué de le noter d'après les photos, coiffeur ! Une vraie expérience. Le shampoing se fait après, la tête dans un lavabo, et est suivi d'un massage des plus énergiques. Enfin, je vous laisse juger du résultat :

 

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Je quitte ensuite la Roumanie par le double « pont de l'amitié », voitures au dessus, train en dessous. Et laisse le Danube après un dernier regard. Ça fait plusieurs jours déjà que je ne le vois presque plus. Les Roumains étant malins et se prévenant des crus en installant leur villages le long d'une digue naturelle, laissant une fertile langue de 5 a 10 km de large a l'agriculture et l'élevage.

 

Je retrouve enfin des petites route déserte et des gens qui ne me hèle pas de tous les coins. Mais se sera pour la prochaine fois. Le reste des photos est visible dans l'album Roumanie.

 

Bises a tous

 

Et visitez Istanbul ! Je suis en train de faire un joli trou dans mon budget a cause de toutes ces nuıts d'hôtel mais ça vaut le coup !

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8 juillet 2010 4 08 /07 /juillet /2010 12:24

 

Reprenons le fil haletant...

 

Mercredi 23 juin 2010 – J58 – 75 Km – 5h18 roulées


 

Il est 18H et je passe de Serbie en Roumanie (en perdant une heure, mais l´effet est uniquement psychologique puisque le soleil se couchera plus tard).


 

Habitué jusque-là a passer des frontières désertes, a l´exception de quelques routiers en attente, je me retrouve au mılıeu d´un chaos un peu terrifiant. A peu près 200 personnes et une vingtaine de voitures et de camons attendent dans le plus grand tumulte de passer en Roumanie. Certains se pressent devant le poste de garde, d´autres vont et viennent dans cette zone tampon les bras chargés de marchandises. Autant vous dire que je ne passe pas inaperçu... Ce n´est pas une douane mais un vaste camp de manouches dédié a l´import export !


 

Ok. Il est tard, je n´aı pas fait le plein d´eau et l´endroit ne me semble pas des plus propice au camping sauvage...


 

Un grand type me fais signe de passer sur la voie de gauche (a contre sens donc) pour griller la file. Heureusement qu´il etaıt la car, stupide et bien élevé, je m´apprettaıs a faire la queue... Mais les touristes ne font pas la queue ici.


 

Les policiers sont 4 ou 5 a gérer le flux des entrants. Un coup d´œil au passeport, un « Franzose, con a bicicleta !» gueulé a quelqu´un dans la cabine et je suis de l´autre coté... Qui est a peu près pareil... J´enfourche donc mon bolide pour m´esquiver au plus vite dans les collines.


 

Une fois sur la route, je me maudis d´être aussi soumis a mes préjugés (que je découvrent, en plus !). 

Je me surprends a me méfier de ces gens ressemblant dans mon inconscient aux romanichels mendiants et peu sympathiques du quartier « Commerce », a Nantes. Ces gens sont probablement aussi gentils que tout ceux que j´ai rencontrés dans les pays précédents, mais c´est plus fort que moi : peaux sombres, vêtement bariollés, faciès que l´on a par habitude rangés dans la catégorie « va vous demander de l´argent »... je réagis avec méfiance, allant même jusqu'à me demander l´espace d´un instant « mais qu´est-ce que je fous la ? ». Cela passera bien vite, heureusement. Maıs je reste encore vexé de m´etre découvert ce préjugé...


 

Je vais donc me cacher dans un verger abandonné. J´ai 1,5 litres d´eau, ça suffira bien. Je m´endors sagement sous un concert de chiens et de coqs. Je ne le sais pas encore mais ce concert va durer jusqu'à ce que je sorte du pays...


 

Jeudi 24 juin 2010 – J59 – 102 km et 6h07 roulées

Vendredi 25 juin 2010 – J60 – 108 km et 6h24 roulées


 

Pendant 2 jours, je serpente avec le Danube dans les gorges qui lui font traverser le massif des Carpates. C´est superbe. Les villages sont rares et les magasıns encore plus ! Je dois faire pas mal de km le premier jour pour trouver un distributeur de billet. La vie n´est pas cher mais les infrastructures touristiques sont sporadiques donc je passe pas mal de temps sur le vélo. Le temps est nuageux mais sans pluie, avec une température douce et un petit vent dans le dos. Bref ça roule !

 

Les paysages récompenses chaque coup de pédale :

 

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Un ancıen roi de Dacie, "fort comme dıx hommes" dıt l´ınscription.

 

Les roumains sont très sympas (vous voyez, je vous le disais ! ). Croisant une camionnette arrêtée remplie de pain, je fait signe d´en acheter un. Le chauffeur m´en donne un mais ne me laissera pas payer. On me salut a grand coup de klaxon quand on me croise, mais heureusement les charrettes sont plus courantes que les voitures dans ce petit « bout du monde ».


 

Je mets un bon coup pour franchir une zone très urbanisée a la sortie des gorges, et place a la plaine. Ce que je vous raconterai la prochaine fois.

 

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Sur la natıonale en travaux, je suıs salué par une bonne centaıne d´ouvrıers

 

 

Voıla !

 

Je suis a 150 km d´Istanbul mais je vais les faire en trainant car arriver un vendredi alors que les ambassades sont toutes fermées pour 3 jours, c´est des nuits d´hôtels payées en trop...


 

La suite, dimanche ou lundi donc...


 

Bıses.

 

 

 

 

 

 

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1 juillet 2010 4 01 /07 /juillet /2010 13:03

Salut a tous !

 

10 jours déjà sans nouvelle. Que de choses a rattraper. Je n'aurai pas le temps de le faire aujourd'hui mais ça ne sera que partie remise. En attendant, les photos de la Serbie et de la Roumanie sont en ligne, donc a vous d'imaginer ce que je n'écrirai pas aujourd'hui...

 

Je suis en Bulgarie depuis hier. Tout va bien. J'ai beaucoup roulé (529 km en 5 jours), a tel point que je me suis imposé du repos. Je serai dans quelques jours en train de me baigner sur les plages de la Mer Noire et d'ici 6 a 10 jours a Istanbul, ou je compte rester une semaine si les ambassades auxquelles je veut demander mes visas l'exigent. J'aurai donc tout le temps de visiter et de vous conter mes péripéties.

 

En attendant voici quand même la suite de mon récit, la ou il s'était arrête, c'est-a-dire en Serbie.

 

Mardi 22 juin 2010 – J57 – 39 Km – 2h23 roulées

 

Changement d'un câble et des patins de frein le matin, cyber le midi (écriture des messages précédents). Je trouve tout juste le temps de rouler d'une ville moyenne a une autre l'après-midi mais l'orage arrive et mon roadbook m'annonce des zones industrielles et une mine de charbon géante avec, cerises sur ce beau gâteau, des terrains encore truffés de mines antipersonnelles, restes de la guerre (finalement pas si lointaine). Écoutant tout sauf mon courage, je décide donc de chercher une nouvelle fois un hôtel. Un peu comme un ancien fumeur qui, après avoir craqué une fois, considère la seconde comme bénigne... Et finalement je fait bien car la pluie se met a tomber et durera jusqu'au lendemain midi...

 

Une fois le vélo en sureté, je m'autorise même quelques petites déambulations nocturnes dans la ville et fini pour la 2e fois de la journée dans un cyber a m'adonner a l'un des vices de mon ancienne vie : les séries !

 

Mercredi 23 juin 2010 – J58 – 75 Km – 5h18 roulées

 

Grâce a un petit-dej « oeuf-bacon », j'avale des le matin 45 km d'un paysage aussi moche que l'annonçais la carte. Décharges sauvages et pipelines. Vous m'excuserez de ne pas avoir pris de photo...

 

 

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Les graines de chanvre tombées du camion égayent quand même le bord de la route.

 

Je me fais doubler par une voiture dont sortent Sasha et Marc pour engager la conversation... qui fini devant un verre (et un délicieux filet de poisson chat pour moi).

 

 

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Sujet de discussion : la Serbie et le rock and roll

 

Le Danube est large et le vent souffle fort. A tel point que le « cap'taine » du bac hésite a partir. J'ai l'agréable impression d'être en mer.

 

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Une fois de l'autre cotée, je croise un groupe de 26 cyclistes allemands et leur guide serbe, qui se trouve être l'un des développeurs de l'eurovelo 6 dans son pays. Il m'apprend que la route que j'ai suivie a été remplacée par une nouvelle, plus sympa, sur la rive nord. Tant pis pour moi... ce sera pour la prochaine fois !

 

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Je roule encore un peu et franchi la frontière serbe. Le douanier rechigne un peu a me donner de l'eau mais sur la pression des routiers qui lui ont demandé pour moi, il me rempli ma gourde... Puis, comme marquant plus surement le passage d'un pays a un autre que n'importe quelle barrière, le revêtement inégale de Serbie devient un chaos bitumé de trous et de bosses : la Roumanie !

 

La suite... plus tard...

 

Pour finir quand même, quelques anecdotes sur ces deux pays.

 

En Croatie, une affiche ou une laveuse de voiture masse généreusement son énorme poitrine couverte de mousse... et en dessous une employée qui lave une voiture dans une tenue tout a fait correcte.

 

En Croatie toujours (je crois), l'université nommée avec un double jeu de mot « EDUCONS ».

 

Dans les deux pays, les affichettes placardées partout dans les village et annonçant les décès. Ainsi que les stèles au bord de la route, honorant la mémoire des accidentes. Sur l'une d'entre elle, en Serbie, le disparu posait même fièrement devant son auto. A se demander si la disparition du véhicule ne mérite pas lui aussi un geste de souvenir...

 

Et le meilleur pour la fin : entrant dans une sandwicherie, en Serbie, je demande au type qui vient de payer devant moi s'il parle anglais, et comme c'est le cas, de me commander le même sandwiche que lui, car sinon la manœuvre s'annonce difficile avec la cantinière. Il s'exécute tout en rigolant et en me disant : « What ? You are a tourist !? What are you doing in Serbia ?! Run away ! » (soit, pour les non anglophones : « Quoi ? Un touriste ? Mais qu'est-ce que vous faites en Serbie ? Fuyez ! »).

 

Je suis effectivement son conseil. Trop de pluie, trop de voitures, qui vous doublent trop près. Trop de villes. Bref, comme je l'ai déjà écrit, a part les gens, je n'ai pas adoré la Serbie. Mais le nouvel itinéraire est sans doute mieux...

 

Voilà.

 

Toujours désolé pour les accents mais je ne peux mettre que celui que le correcteur orthographique me propose puisqu'il sont introuvables sur le clavier que j'ai sous les doigts...

 

A bientôt pour la suite ! Toujours un grand merci pour vos mails et commentaires. Bises.

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22 juin 2010 2 22 /06 /juin /2010 12:01
jeudi 17/06/2010 J52 88 km 5h44 roulé
vendredi 18/06/2010 J53 104 km 6h17 roulé
samedi 19/06/2010 J54 96 km 6h20 roulé
dimanche 20/06/2010 J55 76 km 5h04 roulé
lundi 21/06/2010 J56 75 km 5h24 roulé



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Arrivée en Croatie. Les différences sont fines au début mais finalement notables. C'est la campagne comme on l'imagine en France il y a quelques décennies en arrière. Avec encore des traces de la guerre par endroit.

Je croise des cigognes, parfois en plein village. Le premier soir, je trouve refuge a coté d'une vieille chapelle qui semble au bord de l'abandon. La soirée sera malgré tout un peu gâcher par la sauce infâme que je verse sur mon riz. Croyant lire un mot ressemblant a « bolognaise », c'est en fait une sorte de ketchup sucré et épicé immangeable. Je finis pas jeter les 2/3 de mon repas et finir avec des biscuits.


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Le lendemain, 63 gars occupés a fumer des clopes et boire des bières devant une petite épicerie m'apprennent que la France s'est pris 2-0 par le Mexique. Au moins, je ne manque pas grand chose...


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Un château d'eau, devenu mémorial de guerre


Le soir venant, je m'arrête demander de l'eau a deux jeunes quand l'orage se met a gronder. Maria et Jéricho m'invitent a rentrer chez eux et même a diner. On passe un moment très sympa, mais je repars sans trop tarder pour trouver un endroit pour la nuit. Se sera juste quelques km plus loin, au bord d'un immense cimetière.

 


RIMG3172Barbecue et salade de crudités, MERCI ENCORE !

 

 

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Le lendemain, je croise d'autres voyageurs :

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Comme il me reste un peu trop de monnaie croate, je me paye un petit restau. Je ne trouve qu'un 3 étoiles au bord du Danube... Je m'avance prudemment jusqu'au comptoir, jeté un coup d'œil au prix sur la carte. C'est bon ! Il me reste assez. Je passe un super moment. Le service, la cuisine et même la musique sont de qualité. J'ai hâte d'arriver dans des pays ou je suis assez riche pour faire ça plus souvent !

 

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Je rentre ensuite en Serbie. Puis c'est a nouveau le déluge :

 

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Welcome to Serbia !



Tout est trempé, je suis au bord d'une ville donc j'ai peu d'espoir de trouver un coin correct pour camper... Je me résout donc a chercher mon premier hôtel. La ville semble glauque et triste. Vous me direz, elle s'appelle Novi Sad...

 


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 20 euros pour une nuit au sec, une bonne douche, quelques info en anglais et 2 reportages sur Arte.

Ça les valaient !


La ville suivante est beaucoup plus joli, mais le soleil n'y est sans doute pas étranger. La route n'est plus plate. Ça monte et ça descend continuellement. Je me tape des 200m de dénivelés plus d'une fois. Et le temps couvert m'empêche parfois de profiter pleinement de la vue méritée.


Arrivant dans la banlieue de Belgrade, je me résout cette fois a demander a une sympathique famille si je peux camper dans le jardin. Et je fais bien ! La rencontre est sympa et je profite des reste d'une sorte de goulasch délicieuse, d'un ou deux verre de prune maison et de discussions sur fond de Brésil-Cote d'Ivoire.

 

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La traversée de Belgrade, le lendemain, est un peu chaotique et eprouvante. Voitures, travaux, saltee, bruit... Pas facile pour un petit vélo dans tout ça. Je profite juste de la visite d'une église majestueuse et d'un peu de junkfood dans le quartier étudiant et je quitte la ville sans avoir trouvé un cybercafé ou un magasin de vélo. Ca monte, ca monte... puis ca descend fort. J'arrive en bas d'une immense cote juste avant un nouveau deluge.

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Mon abris de ce soir sera inespéré : un parc introuvable si je n'avais pas demandé a un habitant. Je passe même un petit moment sympa avec le jeune gardien et deux de ses amis.

 

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Pour résumer mes impressions sur la Serbie. C'est très sale, les voitures vous frôlent souvent et crachent une fumée noire pas très réglementaire, il pleut tout les jours mais les gens sont très accueillants et chaleureux. Serieusement, je ne peux pas deplier une carte au bord de la route sans que quеlqu'un me demande si j'ai besoin d'aide.


Voilà pour le moment. Je serai en Roumanie demain. Les prochaines nouvelles dans peut-être longtemps, en fonction des cybercafés.



Bises

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22 juin 2010 2 22 /06 /juin /2010 11:10
mardi 15/06/2010 J50 94 km 6h07 roulé
mercredi 16/06/2010 J51 59 km 3h40 roulé
jeudi 17/06/2010 J52 88 km 5h44 roulé

Je roule encore 2 jours et demi en Hongrie. Le temps est chaud et le pays superbe. Les blés sont enfin jaune.

Je croise Bernard, jeune retraité lorientais qui va jusqu'à la mer noire. On roule un peu ensemble, mais lui aussi va plus vite que moi...

Je visite quelques petites villes du sud de la Hongrie. Les églises baroques roses et or font place aux premières église orthodoxes. Magnifiques ! 4 piliers massifs soutiennent généralement un dôme monumentale. L'intérieur est rempli de fresques et le mur du fond est masqué par une fausse cloison faite de tableaux de saints encastrés dans un châssis complexe de métal doré... A voir !

 

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La belle campagne hongroise

La pluie revient finalement, sous forme de gros orages, qui ne durent heureusement pas toute la journée.

Je passe finalement en Croatie et laisse derrière moi la Hongrie qui fut une belle surprise et qui restera un excellent souvenir.

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